Les Français ne voient pas bien : 72% des adules ont des troubles de la vision
L’on ne juge pas des troubles de la vision d’une population en comptant le nombre de porteurs de lunettes... Et pourtant, ces statistiques existent.
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Les troubles de la vision concernent 72 % des Français
En France sept adultes sur dix portent des lunettes (source Ministère de la Santé). Face à ce constat, la plateforme de santé Itelis a mené une étude avec l’institut OpinionWay sur la santé visuelle des Français [1]. Les résultats démontrent une demande croissante pour mieux comprendre les pathologies/troubles oculaires et les traitements disponibles. Les informations recherchées portent principalement sur la nature des problèmes rencontrés, et dans une moindre mesure sur les traitements.
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Qui sont ces 72% de Français souffrant d’un problème visuel ?
Les problèmes visuels touchent principalement les personnes âgées de 49 ans en moyenne, avec une prévalence élevée chez les 50 ans et plus, mais 21% des 18-24 ans sont également concernés.
Parmi les problèmes visuels les plus courants, on relève :
Myopie : 49% Presbytie : 44% Astigmatisme : 30% Hypermétropie : 17% Cataracte : 8%
« Cette étude nous conforte dans nos convictions. Nous savons que les Français manquent d’accompagnement quand il s’agit de leur santé et plus encore quand cela touche à la vue. Il est urgent d’agir face au besoin qu’une large majorité exprime concernant l’accès à des informations complètes, vérifiées et centralisées. » introduit Pierrick LESCOP, Directeur Marketing et Communication d’Itelis.
L’urgence d’informer et d’accompagner
Sur les personnes interrogées disposant d’une complémentaire santé et présentant une pathologie ou un trouble visuel :
Près d’1 personne sur 3 (30%) se sent mal informée sur ses troubles. Près d’1 personne sur 2 (46%) a déjà ressenti le besoin d’être davantage accompagnée sur la compréhension de ses problèmes de vue.
Que cherchent-ils ? Quand elles recherchent des informations, celles-ci portent principalement sur la nature des problèmes rencontrés, (47%) et dans une moindre mesure sur les traitements (17%).
Vers qui se tournent-ils ? Pour mieux comprendre leurs problèmes de vision ou leurs symptômes, les personnes interrogées utilisent trois sources en moyenne, la principale étant les professionnels de santé à 72%. Près d’un tiers recherche des informations sur Internet (55% chez les 18-24 ans) et 10% se tournent vers les sites et applications de leur complémentaire santé.
Comment choisissent-ils ? Lorsqu’ils recherchent le bon professionnel de santé à consulter, 55% des sondés s’informent auprès d’un spécialiste de la vue et 37% auprès de leur médecin traitant. Ils sont 28% à utiliser un site internet de santé (moteur de recherche, site de santé grand public) et 15% se fient aux recommandations de leurs proches.
Quelles solutions envisagent-ils ? Près de 2 personnes sur 3 se disent intéressées par un outil qui les aiderait à s’orienter dans leur parcours de santé, en fonction de leurs problèmes visuels spécifiques.
« La médecine est de plus en plus complexe, souvent coûteuse et parfois difficile d’accès. Il existe par ailleurs une forte disparité territoriale dans son organisation. Ces facteurs combinés au vieillissement de la population, qui s’accompagne d’évolution des maladies chroniques et d’un nombre de personnes atteintes de troubles de la vision qui ne cesse d’augmenter, rend extrêmement compliqué pour un patient de s’orienter pour trouver le bon professionnel » explique Laurent TELLER, Directeur Santé et Partenariats.
Il rappelle par ailleurs : « l ’étude démontre que 92% des personnes interrogées citent un ophtalmologue comme professionnel pouvant prendre en charge un trouble de la vision, contre 8% pour les orthoptistes et 11% pour les opticiens, qui sont pourtant compétents pour la prise en charge de nombreuses situations. »
Des comportements qui révèlent un besoin d’accompagnement
L’enquête permet de dégager 4 profils d’assurés et leurs besoins spécifiques en lien avec leur santé visuelle :
40% sont « perdus » : ce profil se distingue par une moindre fréquence de consultation, malgré une très forte proportion dans ce groupe de personnes atteintes de troubles visuels (98%) et près d’une personne sur dix atteinte de pathologies ophtalmiques. Cela explique qu’ils se sentent moins informés et expriment un besoin important d’accompagnement. 33% sont « autonomes » : leur situation de santé ne nécessite pas d’accompagnement spécifique. Ils connaissent leurs problématiques et les corrigent avec des équipements adaptés. 14% sont « exigeants » : plus jeunes que la moyenne et surreprésentés dans la population active, ces bénéficiaires sont plus nombreux à être à la fois porteurs de lentilles et de lunettes. Autre caractéristique distinctive : ils se montrent particulièrement intéressés par des outils digitaux d’orientation, qui les aideraient dans le choix du type de professionnel de santé à consulter. 13% sont « déjà accompagnés » : plus âgés que la moyenne et moins connectés, ils sont accompagnés par une équipe médicale et leur fréquence de consultation leur permet d’être informés. Pour autant, ils peuvent exprimer des besoins ponctuels d’accompagnement, par exemple en cas d’intervention chirurgicale.
« Quel que soit le profil de la personne souffrant de troubles visuels, elle attend des informations pro-actives notamment pour anticiper et gérer ses dépenses de santé. On note par exemple dans l’étude que le calcul du reste à charge est le premier item cité par les sondés lorsqu’ils sont interrogés sur leurs attentes après la consultation. Être informés des services en place après une visite chez un professionnel de santé et disposer d’un rappel des garanties de leur contrat arrivent en deuxième et troisième positions. » résume Aurélie BARBEREAU, Présidente du Directoire.
L’adresse originale de cet article est https://www.francetransactions.com/...