Même si, toutes les enquêtes le montrent, les réformes d’inspiration sociale-libérale sont de plus en plus soutenues ou acceptées par les Français, et même si les cotes de popularité de Macron et Valls dépassent de loin celles des leaders de la gauche du PS (Montebourg, Hamon, Aubry …), les frondeurs jouissent d’une formidable cote d’amour auprès des Français (55% de bonnes opinions) qui, dans le détail, respectent leurs convictions qu’ils jugent profondes (69%) et les jugent courageux (59%), utiles (59%) et proches de leurs préoccupations (52%).

2 – Leur positionnement apparaît légitime et utile aux Français qui ne veulent pas qu’ils puissent être sanctionnés à l’avenir

C’est que les Français, qu’ils partagent ou non leurs convictions politiques, estiment qu’il est légitime que le PS rappelle à François Hollande ses engagements de campagne et considèrent qu’il ne faut pas les sanctionner ni pour leur refus de voter la loi Macron (que les Français soutiennent par ailleurs majoritairement), ni même pour l’avenir.

3 – Nul ne se dégage pour pouvoir potentiellement incarner la tête de ce mouvement, Montebourg, Hamon et Aubry (dernière citée) se partageant à peu près équitablement les préférences

Parmi les trois candidats putatifs (Aubry, Montebourg, Hamon) un peu connus au titre de chef des frondeurs, aucun ne se dégage réellement pour être majoritairement adoubé, ni parmi les Français, ni surtout parmi les sympathisants de gauche ou du PS : 37% des sympathisants socialistes font ainsi de Montebourg leur champion, contre 33% pour Benoît Hamon et seulement 30% pour Martine Aubry. La Maire de Lille paie sans doute un trop long silence ou de trop longues hésitations à vouloir franchement incarner une alternative à gauche à la politique conduite par le tandem exécutif Hollande-Valls.